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MDE 10 décembre 2019

ALLOCUTION PRONONCEE PAR LE MINISTRE JOSEPH JOUTHE A L’OCCASION DE LA 25E CONFERENCE DES PARTIES A LA CONVENTION-CADRE DES NATIONS UNIES SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

Monsieur le Président,

Madame la Secrétaire Exécutive,

Madame la Présidente de la COP,

Mesdames, Messieurs, chefs de délégation,

Distingués membres des délégations,

Mesdames, Messieurs,

 

Au nom du Peuple haïtien et du Président de la République, Son excellence Monsieur Jovenel MOÏSE, j’exprime ma profonde gratitude à l'endroit du Roi, des décideurs et du peuple d’Espagne qui, en un temps record, ont rendu possible l’organisation de cette 25e COP. Je lance un hommage au Secrétaire Général des Nations Unies et à la Secrétaire Exécutive de la Convention qui n’ont pas marchandé leur support pour faire de la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques, l’une des préoccupations majeures du 21ème siècle. Aussi, j’apprécie les multiples efforts déployés par le Chili pour assurer la Présidence de cette COP qui se veut être la COP bleue. A noter que le Chili est une terre hospitalière pour beaucoup de compatriotes haïtiens, je les remercie.  

Mesdames, Messieurs,

La situation climatique mondiale s’empire de jour en jour. Les observations pertinentes sur les impacts néfastes des conditions climatiques défavorables, sont de plus en plus nombreuses. Depuis quelques temps, pas une année sans qu’un pays ne subisse de plein fouet les incidences désastreuses du dérèglement climatique. Je profite de cette occasion pour présenter toutes les sympathies du peuple haïtien au peuple bohémien qui vient de subir des pertes considérables en vies humaines et de lourds dégâts matériels.    

Madame la Présidente,

La zone côtière et le milieu marin mis en exergue par la COP25 constituent une grande opportunité pour adresser de manière durable le développement, notamment celui des Petits États Insulaires en Développement comme Haïti qui en sont grandement dépendants.  

En Haïti, la zone côtière et le milieu marin subissent des menaces de dégradation d’origine anthropique exacerbée par les changements climatiques.

Qu’il s’agisse de nos pêcheurs constatant la baisse de la productivité de leur effort de pêche, qu’il s’agisse des agriculteurs disposant des parcelles le long des côtes maintenant marquées d’un niveau de salinité hypothéquant les rendements agricoles jadis abondants, qu’il s’agisse des entrepreneurs obligés d’abandonner leurs plages plus fréquemment inondées qui pourtant accueillaient des milliers de touristes, les manifestations du réchauffement climatique sont bien évidentes en Haïti. Les changements climatiques bouleversent sérieusement la situation économique, sociale et écologique du pays et par conséquent, limitent ses capacités à réduire la pauvreté et à réaliser ses objectifs en matière de développement durable.

Mesdames, Messieurs,

 Haïti, quoiqu’elle soit, une très faible émettrice de gaz-à-effet de serre, participe à cette noble lutte mondiale contre les changements climatiques. Elle a entamé des réformes importantes de la politique énergétique du pays et créé des conditions favorables pour un virage vers des sources énergétiques plus sobres en carbone. En matière d’augmentation de ses puits de carbone, des centres de germoplasme ont été mis en place en vue de matérialiser la vaste campagne de reforestation du pays. Parallèlement, la diffusion de réchauds améliorés et matières connexes, le développement d’énergie alternative au travers de panneaux photovoltaïques sont autant d’initiatives en cours afin de diminuer la pression sur les ressources ligneuses et promouvoir l’énergie propre. De manière à garantir l’efficacité de ces projets, le pays vient d’entamer le processus de formulation de son Plan National d’Adaptation. En définitive, l’Etat haïtien déploie tous les efforts aptes à mettre le pays sur la voie d’un développement résilient aux risques climatiques. Néanmoins, il ne pourra pas y arriver tout seul. II a besoin d’un système multilatéral fonctionnel, efficace qui tient compte du principe de base de la Convention repris dans l’Accord de Paris, celui des responsabilités communes mais différenciées.

 

Madame la Présidente,

Le temps des diagnostics purs et simples est révolu, il faut passer à l’action. Pour la survie de la population haïtienne très vulnérable aux changements climatiques, j’invite, au nom du peuple haïtien, toutes les Parties:

À Finaliser, au cours de cette COP, les travaux sur l’article 6 de l’Accord de Paris pour faciliter sa pleine mise en œuvre rapide;

À Renforcer le Mécanisme de Varsovie sur les pertes et préjudices afin d’apporter des réponses concrètes aux impacts des changements climatiques allant au-delà de ceux liées à des activités d’adaptation.

De façon particulière, j’invite les pays développés Parties:

  • À Respecter leurs engagements financiers, notamment celui des 10 milliards par année à partir de 2020 dans le Green Climate Fund ; et,
  • À contribuer significativement au renforcement des capacités et au transfert de technologies indispensables à la mise en œuvre des ambitions consignées dans notre CDN.

Mesdames, Messieurs,

Devrons-nous attendre la disparition des îles, des communautés entières, ou de la majorité des espèces végétales et animales ? Je veux croire que non, car l’humanité a toujours été à la hauteur des grands défis auxquels elle est confrontée. Agissons vite pour le bien-être des générations actuelles et futures.

Tous les pays sont concernés par la problématique du Changement climatique. Le Gouvernement haïtien pense que  la participation de Taiwan au concert des pays partie à ladite Convention est vivement souhaitable.

JE VOUS REMERCIE !!!